Alors que Les Gardiens de la Galaxie avait déjà évoqué le Nova Corps en 2014, Deadline rapporte qu’un des héros préféré des fans de Marvel, Nova, aura finalement droit à son propre projet du scénariste de Moon Knight, Sabir Pirzada. Le média note qu’on ne sait pas encore si le projet est développé comme un film de Marvel Studios ou une série télévisée, mais plus tôt ce mois-ci, des rapports ont indiqué que Marvel allait de l’avant avec un nouveau projet sur le thème de l’espace, et il est possible qu’une série télévisée Nova soit ce projet secret. Moon Knight devrait être diffusé sur Disney+ le 30 mars.
Bien que les fans aient dû attendre près d’une décennie depuis que nous avons rencontré le Nova Corps dans le Marvel Cinematic Universe, ce qui a donné lieu à des spéculations sur les débuts de Nova, l’introduction de l’organisation intergalactique a eu lieu au milieu de la Phase 2 du MCU, les événements de ce film n’étant pas liés à la Saga de l’infini jusqu’à la Phase 3, lorsque les Gardiens ont finalement rencontré les autres Avengers pour vaincre Thanos. Heureusement, Captain Marvel a fait allusion aux Skrulls, ouvrant ainsi la voie à la série télévisée Secret Invasion, qui pourrait être à l’origine des débuts de Nova.
L’ambiguïté autour d’un projet Nova signifie également que nous ne savons pas quelle version de Nova nous pourrions avoir, car des personnages comme Richard Rider et Sam Alexander sont les deux identités préférées des fans derrière le personnage.
Le fait que les séries télévisées des Marvel Studios aient été jusqu’à présent plus terre-à-terre qu’intergalactiques, comme en témoignent WandaVision, Falcon and the Winter Soldier, Hawkeye et le prochain Moon Knight, est un facteur qui incite à penser que le projet sera un film. Loki, cependant, a exploré des coins plus ambitieux du MCU, prouvant que le petit écran n’est pas seulement réservé aux récits basés sur la réalité. Bien sûr, les rumeurs de développement d’une série télévisée sur le thème de l’espace sont une indication forte que Nova sera cette série, Pirzada ayant aussi clairement une maîtrise de la narration épisodique au sein du MCU.
De plus, comme certains personnages moins connus de l’univers Marvel obtiennent leur propre série télévisée afin de devenir des figures plus importantes de la franchise, comme les prochains She-Hulk, Ms. Marvel et Ironheart, il serait parfaitement logique que Nova débute dans une série télévisée avant d’être incluse dans les productions théâtrales.
Suivez nous pour en savoir plus sur le prochain projet Nova.
Depuis sa creation en 1939 par Bill Finger et Bob Kane dans les pages de Detective Comics, Batman a connu de nombreuses adaptations cinématographiques. Débutant avec la série kitsch de 1969, avec Adam West et Burt Ward, en passant par les films Gothico Freak, de Tim Burton les délires haut en couleur de Joel Schumacher, le réalisme hard boiled de la trilogie Nolan et l’approche Dark comic book de Zack Snyder, on ne compte plus les itérations sur grand écran de l’homme chauve souris. Certains atteignant des niveaux incroyables tout en transcendant le matériel d’origine (The Dark Knight de Nolan). Alors que d’autres se rapprochent de l’indigestion abyssale – les frasques débilos-kitsch de Batman et Robin qui ont faillis avoir raison de la franchise avant la renaissance avec le Batman Begins de Nolan . The Batman est la première adaptation solo du personnage depuis la trilogie Nolan (ndlr : celui de Ben Affleck dans le Snyderverse fait plus office d’ensemble pour la Justice league que véritable adaptation solo). Le film est annoncé comme un ‘stand alone’ movie et ne fait pas partie d’un univers partagé. Réalisé par Matt Reeves, on voyait déjà la tournure qu’allait prendre ce Batman avec l’arrivée de Robert Pattinson (mis à part Twilight, le gars est un excellent acteur). Pour rappel, Matt Reeves est l’artisan derrière Cloverfield, deux des meilleurs films de la trilogie Planet of the Apes ou encore du remake sympathique qu’est Let the right One In. Ainsi, le réalisateur a une approche beaucoup plus sombre et psychologique du Dark Knight jamais exploité auparavant.
Batman et Catwoman
Noir c’est Noir
Disons le d’emblée, The Batman transcende tout ce qui a été fait auparavant dans l’univers de l’homme chauve-souris. Dès son introduction, le spectateur se retrouve témoin principal d’un meurtre violent perpétré par un personnage énigmatique qui se fait appeler le Riddler. Transition ensuite dans le ville de Gotham, gangrénée par la corruption et le crime. Cette déchéance se manifeste à travers un temps pluvieux et un environnement insalubre, qui s’associerait à Blade Runner ou Seven de David Fincher. Une voix off guide le spectacteur tel un film noir, le plongeant ainsi dans l’univers de cette nouvelle itération de Batman. Celle-ci sera différente de tout ce qui nous a été proposé avant. On comprend que Bruce Wayne sévit en tant que Batman depuis 2 ans et qu’il est toujours impregné par sa soif de vengeance, provoquée par la mort de ses parents. L’introduction au Dark Knight est d’une violence inouïe qui contraste avec tous les Batman qu’on a eu la chance de connaître jusqu’à présent. D’ailleurs, il fait même passer celui de Ben Affleck pour un enfant de choeur. L’ambiance lugubre se rapproche beaucoup de Polar Hardboiled ou du thriller limite horifique à la Saw.
Batman – Battinson
Pour ceux qui avaient encore des doutes sur le choix du casting de Pattinson, soyez rassurés ! Son Bruce Wayne est l’un des plus sombre et nihiliste qui nous a été de voir sur grand écran. Un mélange atypique entre Kurt Cobain et Eric Draven de The Crow, en passant par Dracula (non pas Twilight). On ressent sa douleur, son mal-être, sa colère à travers le jeu d’acteur de Pattinson. C’est un Batman debutant qui fait des erreurs, essaie de trouver ses appuis mais qui surtout exulte toute sa colère dans ses actions. Il se rapproche beaucoup plus d’un vilain que d’un veritable héros. Mais derrière toute cette rage, se cache quelqu’un qui veut trouver une solution pour débarasser sa ville du mal qui la ronge. Son impuissance se ressent car il arrive pas à gérer une situation qui échappe à son contrôle. L’arrivée du Riddler le pousse dans ses tranchements et il doit débloquer encore plus son esprit d’investigateur. Oui, pour la première fois, l’emphase est mis sur l’aspect enquêteur de Batman et pas juste celui de justicier. La transformation du personnage en tant que vengeur masqué au symbole de justice se ressent à travers tout le film. L’interprétation remarquable de Pattinson y est pour beaucoup et confirme qu’il n’a rien à envier à ses prédecesseurs. La comparaison n’a même pas lieu car il apporte quelque chose d’unique au personnage. Un gars meurtri qui fait face à ses demons, victime d’insécurité, impartial, violent mais qui trouve sa voie et accepte son statut de figure emblématique de Justicier tout en comprenant que la vengeance n’est pas la solution. Pour la première fois, l’emphase est bien mis sur Batman plutôt que Bruce Wayne car son véritable déguisement est bien celui de l’orphelin-aristo. La gestion du noir comme terrain de jeu pour le Dark Knight est encore plus palpante ici tout en lui donnant un cachet de créature de la nuit vampirique (Non pas Twilight).
Casting Parfait
Les personnages secondaires ne déméritent pas non plus. Zoé Kravitz, en tête de liste, assure en une jeune Selina Kyle. Sensuelle et dangereuse, elle excelle dans le rôle en y apportant une touche féminine. Bienvenue dans l’entrerprise ! Contrairement à Anne Hattaway dans Dark Knight Rises, elle fait partie intégrante de l’histoire. La relation qu’elle entretient avec Batman contribue à une des plus belles réussites du film. Pour les fans de comics, ce sont clairement des cases de Hush qui prennent vie. L’alchimie qui se dégage entre ses deux êtres torturés, au même but, les transforme en couple imparfait mais d’une sincérité renversante. Après la performance culte de Pfeiffer, Kravitz nous propose la meilleure incarnation du personnage à l’écran. Colin Farrell est méconnaissable en Pingouin et sa performance est à l’opposé de Danny De Vito dans Batman Returns. Ici le pingouin est un veritable gangster qui est prêt à tout pour arriver à ses fins. Il n’a pas encore atteint son statut de maître du crime mais on y perçoit des bribes de son avenir au fur et à mesure que l’histoire avance. Jeffrey Wright en Gordon joue juste et propose une vraie interaction avec Batman, encore plus que dans les autre films. Il n’a rien à envier à Gary Oldman (magistral dans la trilogie Nolan) et devient un veritable associé de l’homme chauve-souris dans sa lutte contre le crime. Même si perso, Micheal Caine restera mon Alfred préféré, Andy Serkis est émouvant dans le rôle du célèbre majordome (Je défie quiconque qui ne versera pas une larme lors d’une sequence émouvante et puissante entre lui et Bruce Wayne). Même s’il n’a pas beaucoup de temps de présence à l’écran, il assure dans toutes les scènes où il apparait. John Turturro en Falconi est le parfait exemple du contre-emploi pour l’acteur et confirme son énorme talent de caméléon. Maroni semble tout droit sorti d’une case de The Long Halloween, de Jeph Loeb, et son caractère attire le dégoût et la peur, tout en le rendant fascinant, est incroyablement restitué par Turturro. Et le meilleur pour la fin : Paul Dano en Riddler est tout simplement époustouflant. Tel le John Doe de Seven, qui joue à cache-cache en sémant des indices avec ses meurtres que ne renierai pas Jigsaw dans la saga Saw, il devient un personnage mystérieux (L’homme mystère quand même) et fascinant. Iconisé par ses temps d’apparition en ombre chinoise ( encore une fois, Seven est une influence majeure), il renvoie beaucoup à ce que Heath Ledger avait emmené avec son Joker : une légitimité et une personnalité à un personnage archi connu. La façon dont Reeves joue avec ce personnage est très ingénueux et le scénario est assez malin pour embriquer tout ce beau monde dans une cohérence rarement vu dans un film de ce genre.
Ambiance quand tu nous tiens
Au niveau de la technique, on saluera le travail de Greig Fraser, déjà responsable de Dune, sur la photographie. Le noir et le jaune sepia de Gotham sont beaux et organiques. The Batman nous donne une autre architecture pour son Gotham qui lorgne beaucoup du côté de la splendeur gothique d’un The Crow mélangé à l’ambiance crasseuse et pluvieuse de Seven. Visuellement, Gotham apparaît sous un nouveau jour et est ainsi personnifié. Le scenario de Matt Reeves, Mattson Tomlin et Peter Craig, propose une harmonie chirurgicale où toutes les intrigues proposées sont anchevétrées tel un puzzle qui se rassemble sous nos yeux en ne tombant jamais dans la surenchère. Même les scènes d’actions servent l’histoire et ne sont pas utilisées de manière abusive. Certains regretteront peut-être des sequences épiques de bataille (même si une séquence particulière en vaut carrément le detour) mais on va dire que Reeves n’est pas un Snyder côté séquences musclées. Il a toutefois le mérite de nous proposer autre chose que ce qu’on a l’habitude de voir. Mention spéciale aussi à la magnifique partition de Michael Giacchinno. Le gars nous propose des thèmes de toute beauté avec des envolées lyriques poétiques sans tomber dans la redondance.
Nouvelle référence
Pour conclure, The Batman éclate tous les espoirs qu’on avait en lui depuis le début. Un film d’une richesse et d’une puissance généreuse qui sur 3 heures arrive à raconter tout ce qu’il avait à dire. Il propose quelque chose de nouveau dans le genre et transcende son statut de film de super-héros pour nous offrir une oeuvre personnelle : un vrai film d’auteur, à la Fincher. L’univers de Batman est respecté avec des nuances bienvenues tout en proposant une profondeur à ses personages et les thèmes abordés dans son scenario intelligent. L’influence majeure de Reeves est la bd EGO de Darwin Cooke où la psyché de Batman est mise à l’épreuve. Le film propose un voyage psychologique sombre et violent mais jubilatoire. Après Joker de Todd Philips, le film de Matt Reeves démontre que ce genre de production peut atteindre des sommets s’il est traité avec respect. Décidémment un des sommets de 2022.
Note : 9/10
The Batman est actuellement en salle dans les cinémas Star.
On ne présente plus Scream : phénomène horrifique des années 90, crée par Wes Craven (qui traumatisa une autre génération (celle des années 80) avec Nightmare on Elm street et son croquemitaine Freddy Krueger), et Kevin Williamson et qui devint une véritable pièce de la pop culture. L’ingéniosité de Scream réside dans son commentaire Meta avec ses références, sa reconstruction du film d’horreur mais surtout du slasher movie. Révolutionnaire en son temps, Scream a engendré des ersatz (I Know what you did last summer, Urban Legend etc..), mais aussi plusieurs suites qui, malheureusement, n’arriveront pas à la hauteur de l’original. 25 ans après le premier volet, l’idée d’un nouvel épisode de la saga semblait saugrenue. Cela dit, avec le revival de toutes les franchises ayant marqué la pop culture (avec des effets catastrophiques que l’on connait pour certains), on n’allait pas tarder à revoir la tronche de Ghostface apparaître sur nos écrans. C’est désormais chose faite avec ce 5ème opus sobrement intitulé Scream. La magie opère-t-elle toujours ? réponse dans les lignes qui vont suivre.
Meta Slasher
Après 4 films et une série télé, ce 5éme opus veut se démarquer de ses prédécesseurs.Tout d’abord, le titre Scream sans aucun chiffre à l’arrière veut revenir aux origines de la saga. Dès la scène d’introduction, on se retrouve dans une reproduction de la séquence culte du premier (immortalisée par Drew Barrymore), mais avec un Twist. Cette séquence fait le constat que la culture du film d’horreur a complètement changé. Voir la victime mentionner des films comme Hereditary, The Witch, Midsommar ou même The Babadook (my kind of shit) démontre l’évolution du film horrifique depuis le temps. La force de Scream (mais aussi sa faiblesse, on va y revenir) réside dans son analyse Meta de l’état de la franchise. En utilisant Stab (Le film dans le film crée dans Scream 2) , Il fait un constat de l’impact qu’a pu avoir le film à travers les années. Même s’il est un peu bancal par rapport au premier opus, le commentaire demeure intéressant, du moins dans la première partie. Autre point positif, le passage à une nouvelle génération de protagoniste (certes pas aussi iconique que les originaux) mais avec un point d’orgue assez intéressant comparé aux prétextes sortis dans les épisodes précédents pour le retour du tueur. Certaines exécutions sont assez bien foutues même si ça n’atteint jamais ceux des deux premiers titres.
Prétention quand tu nous tiens
Mais Scream se tire une balle dans le pied au fur et à mesure que le film évolue. Tout d’abord sa critique envers les Requel (suite qui reprends les codes et le déroulement du premier tout en essayant de proposer quelque chose de nouveau. Le parfait exemple est The Force Awakens de la saga Star Wars dont il se proclame en être un des héritiers du genre. L’analyse d’un des personnages dans ce sens reprend une des séquences emblématique du deuxième Scream sur les suites mais en plus grossier. En critiquant tout ce qui se fait dans le genre et en se proclamant comme une exception à la règle, le message de ce Scream est hautement prétentieux. Malheureusement, elle tombe dans la catégorie des suites qui se croient intelligentes mais qui, au final, se trouvent beaucoup plus creux qu’ils n’en ont l’air. En reprenant certaines scènes cultes du premier, Scream nouvelle génération démontre sa grande faiblesse dans sa peine d’essayer de transcender son statut de suite et de se proclamer comme la nouvelle référence pour une nouvelle génération alors qu’il n’y a plus de fraîcheur dans une franchise qui a déjà épuisé ses balles depuis belle lurette. L’originalité et la fraîcheur du premier opus demeurait dans son concept qui proposait quelque chose d’inédit dans le genre : Un film qui connait les codes du genre et qui en joue pour bluffer son spectateur. Une scène spécifique de cet opus (la scène de la cuisine) essaie de réitérer le tir avec un faux suspense forcé qui fera bailler le fan qui connait les codes par cœur. Idem pour le whodunnit tellement évident qui témoigne de la paresse scénaristique du script.
Méta casse couille
Au final, Ce Scream se retrouve le cul entre deux chaises dans sa façon d’aborder son sujet et le mettre au gout du jour tout en passant le flambeau à une nouvelle génération. Certaines idées sont assez intéressantes (surtout quand le film sort des sentiers battus sans s’autoréférencer) et les acteurs, anciens comme nouveaux, s’en sortent assez bien. D’un autre côté, l’exécution de certaines séquences en plus de sa prétentieux de critiquer tout ce qui se fait autour alors qu’il tombe lui même dans cette catégorie, en font une oeuvre qui essaie de réitérer ce qui faisait le succès de l’original mais sans la fraîcheur de ce dernier. En essayant de remettre au gout du jour une franchise ancrée dans une certaine époque tout en l’imprégnant des idéologies actuelles, Scream se rajoute à la longue liste des franchises qui auraient du rester au placard. Tout comme la dernière réplique d’un des personnages, celui-là pourra mourir dans l’anonymat le plus total et sera oublié après un certain temps. Le film confirme le constat peu reluisant du genre horrifique aux states, mais heureusement, on a des auteurs comme Ari Aster (Hereditary, Midsommar), Roger Eggert (The Witch) ou même Jennifer Kent (The Babadook) et Rose Glass (Saint Maud) pour redorer le blason et renouveler un genre qui a tendance à s’essouffler.
Le film Doctor Strange : In the Multiverse of Madness est attendue pour de multiples raisons : Le retour du célèbre sorcier malmené par les évènements de End Game (qui ont toujours une répercussion psychologique sur lui avec la mort de Tony Stark) mais aussi la catastrophe des événements de No Way home tout en essayant de reprendre son statut de sorcier suprême. L’arrivée de Wanda Maximoff, devenue surpuissante après ses tribulations dans Wanda Vision. Et bien sur le retour de Sam Raimi (la trilogie Spider-man) qui, 15 ans après Spiderman 3, revient dans l’univers des films de super héros.
En vue de la nouvelle bande annonce qui est tombée lors du Superbowl, on doit avouer qu’on se retrouve face à l’une des plus épiques qui nous ont été donnés de voir depuis belle lurette dans le MCU. Visuellement, on sent la patte de la mise en scène de Raimi. Sa capacité à faire revivre des cases de comics en live est palpable dans chaque plan présenté dans ce trailer. L’imagerie renvoie aux cases haut en couleur d’un Jack Kirby. On entrevoit des choses qui alimenteront les discussions les plus folles jusqu’à l’arrivée du film (Première apparition des Illuminati ? L’introduction du Gene X dans le MCU ? Wanda sera-t- elle la grande méchante du film? Les théories concernant l’apparition de plusieurs personnages phares de Marvel, (dont une complètement folle qui parle de Tom Cruise en Iron man?). En tout cas, Raimi donne sacrément envie et confirme son retour en maître de l’adaptation de comics par excellence. Rendez-vous est pris pour Mai 2022. En attendant, je vous laisse vous délecter de la bande annonce vertigineuse ci-dessous.
On ne présente plus Macbeth, la célèbre pièce de theatre de Shakespeare qui a fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques avec des réalisateurs aussi prestigieux qu’Orson Welles, Akira Kurosawa ou Justin Kurzel. On s’interesse aujourd’hui à la nouvelle adaptation signé Joel Coen (une moitié des Frères Coen) qui est arrivé depuis quelques temps sur la plateforme de streaming Apple TV+. Je le dis d’emblée pour tout ceux qui n’aime pas la dramaturgie du célèbre poête anglais, cette nouvelle version de Macbeth ne vous fera pas changer d’avis mais pour les autres, accrochez –vous car vous serez aux anges.
Dès le premier plan d’ouverture (dans un format 4:3 superbement adapté pour l’occasion), on est subjugué par la beauté des plans et l’utilisation bluffante de l’espace. Chaque image est comme un tableau d’une beauté diabolique méticuleusement placé pour offrir un cachet théatral à l’entreprise. Mais détrompez–vous, le long métrage propose une vraie leçon de mise en scène cinématographique envoutante. Une masterclass de maîtrise totale du 7ème art par un artisan qui n’a plus rien à apprendre de son métier. Joel Coen dirige de main de maître son film (qui a quand même demandé 1 an et demi de préparation) tel un chef d’orchestre préparant une partition musicale virtuose mais maitrisée. The Tragedy of Macbeth transpire par sa maitrise, tant artistique que technique, pour nous proposer une oeuvre transcendente et sensorielle tout en nous faisant vivre une des pièces les plus célèbres de la planète sous une forme complètement révolutionnaire.
Qu’en est-il du fond? Rassurez-vous si Macbeth brille par sa beauté esthétique, il assure aussi au niveau des performances de ces acteurs. Denzel Washington est majestueux dans le rôle de l’anti héros torturé, Macbeth. Une interpretation théatrale tout en finesse mais qui demeure perfectible par moment. Quand il assure, il crève l’écran mais on commence à entrevoir les limites de sa prestation dans certaines scènes où ce cher Denzel semble moins à l’aise. Ça ne gache en rien le plaisir de voir un des plus grands acteurs de notre génération s’attaquait à du Shakespeare près de 30 ans après Beaucoup de bruit pour rien où il avait partager l’affiche avec Keanu Reeves, Emma Thompson et Kenneth Branagh. Mais la véritable star du film demeure Frances Macdormand. Après avoir reçu l’oscar de la meilleure actrice l’année dernière pour Nomadland, elle est magistrale dans le rôle de Lady Macbeth et nous bluffe encore une fois avec une performance habitée du début à la fin. Elle crache son venin tout en sublimant le texte épique de Shakespeare avec un naturel déconcertant. Le reste du casting complètent parfaitement les deux acteurs principaux avec une mention speciale pour Alex Hassell (vu récemment dans Cowboy Bebop mais aussi la série The Boys) qui détient un charisme de malade dans le rôle de Ross (l’éxécuteur de Macbeth) mais aussi Corey Hawkins dans le rôle de Mcduff (qui a droit à un affrontement mano à mano de toute beauté avec Denzel).
Joel Coen a décidé de conserver le texte de Shakespeare tel quel (mais avec certaines modifications subtils) et je peux comprendre que ça risque de dissuader certains pour le regarder. Se limiter au texte serait une grave erreur car meme si certaines tournures de phrase pourraient porter à confusion, le visuel, l’interprétation et le déroulement de l’histoire sont assez envoutants pour vous faire accepter le texte après un temps d’adaptation. Au final, The Tragedy of Macbeth propose tout simplement le mariage entre proposition de pur cinéma et pièce de théatre épique.. Un film d’une beauté diabolique où chaque plan est minutieusement éxécuté pour nous emmener dans l’univers de l’oeuvre de Shakespeare . Une vision épurée mais mener de main de maître par Joel Coen pour nous offrir un des premiers chef d’oeuvre de 2022. Un grand film qui ne plaira pas à tout le monde mais qui propose enfin du grand grand cinéma pour les aficionados du 7ème art. Rien que pour ça, The Tragedy of Macbeth mérite toute votre attention.
La trilogie Matrix a fait couler beaucoup d’encre lors de leurs sorties (et ça coule encore). Trilogie singulière qui n’a rien à envier avec les sagas Star wars ou Le Seigneur des anneaux, Matrix fait partie de ses oeuvres tellement dense que la non compréhension des thématiques peut entrainer l’aliénation du spectateur. Le premier Matrix était un film coup de poing sorti de nulle part et qui revolutionna le film d’action et le cinéma en général (tout en ridiculisant une certaine saga intergalactique qui était prédestiné à être le film à voir en 1999) gràce à une technique de mise en scène jamais vu : le Bullet time. Il se démarqua aussi par son appropriation de la pop culture : Manga, Jeux video, littérature et en les impregnant d’aspects philosophiques et religieux forts. Les suites sorties en 2002 et 2003 entraient encore plus en profondeur dans les thèmes abordés dans le premier film. Plusieurs niveaux de lectures sont nécessaires pour appréhender l’oeuvre dans sa globalité et le spectateur lambda fut complètement perdu devant la complexité du récit qui pourrait paraitre simple et inutile aux premiers abords. Celui qui sait lire entre les lignes et décortiqués les thèmes sous jacents qui parsèment la trilogie, découvriront une des oeuvres les plus fascinantes du 7ème art et peut être l’une des sagas les plus complexes jamais crées. Je pourrai passer des heures à vous parler de la trilogie originelle mais je suis pas là pour ça. Mon but c’est vous parler du nouvel épisode de la saga qui vient de sortir et qui va encore bouleverser les codes du blockbuster en général.
META Blockbuster
Disons le d’emblée, Ce nouvel épisode de Matrix divisera encore les spectateurs. Ceux qui ont des attentes en espérant revoir les prouesses du premier film peuvent déjà passer leur chemin. C’est bizarre de le dire mais Resurrections fait impasse sur l’une des signatures de la saga : Les scènes d’actions spectaculaires. Détrompez vous le film en possède plusieurs mais elles sont d’une sobriété déconcertante (mis à part une scène finale dantesque) et Lana Wachowski passe le message pour démontrer que la force de Matrix se trouve ailleurs. Resurrections brouille les pistes dans sa première heure. Elle déconstruit et reconstruit son univers tout en jouant sur le succès et la place de l’oeuvre dans la pop culture avec un discours méta hautement intelligent (impregné de cynisme) tout en réglant ses comptes avec les majors. Le discours de Lana Wachowski peut dérouté (voir dégouté) par son aspect assez violent mais elle fait en même temps un constat pas très réluisant du monde du divertissement qui resonne encore plus en ces temps qui court. On sait déjà que l’on fait face à une oeuvre mutante qui va diviser.
All you need is Love
Passé cette introspection assez particulière, le film ouvre enfin ses portes et dévoile toutes ces cartes. Elle sert comme véritable point d’orgue à Revolutions tout en nous racontant une histoire pronfondément humaine à travers la relation entre Neo et Trinity. On suit désormais les aventures de Thomas Anderson et non Neo qui n’est plus que l’ombre de lui même. Sa rencontre avec Trinity bouleversera son monde et devient le point central du récit du film. Toute la structure narrative tourne autour de la relation de ses deux personnages et en font une oeuvre qui est avant tout une histoire d’amour intemporelle. Neo et Trinty sont le coeur de ce Matrix New age encore plus que dans les précédents opus. L’alchimie entre Keanu Reeves et Carrie Anne moss est encore plus palpable qu’en 1999 et toute la mythologie autour des personnages prends une ampleur démésurée jusqu’à écraser l’artificielle pour offrir une sensation humano organique dans un film qui parle d’intelligence artificielle.
ADN Upgradé
La force de Ressurections réside dans le fait qu’il tourne et retourne son univers mais ne renie jamais ses origines. Il bouleverse tout ce qui avait été dit auparavant en offrant un effet miroir (un thème recurrent du film) et en proposant au spectateur de remettre en contexte ce qu’il pense savoir déjà sur Matrix. C’est ici que réside la plus grande force de ce Resurrections. Dans un monde où on nous bombarde de reboot et de suites d’oeuvres cultes du cinéma qui jouent à fond sur du fan service, Resurrections se libère de ses chaines et se reconstruit tout en gardant l’adn de son univers. Elle continue son histoire tout en bousculant et reinterprètant ces codes. Une des scénes les plus hallucinantes du film parle du bullet time si cher à la saga mais absent de toutes les scènes d’actions du film. Elle se retrouve au centre d’une discussion tout simplement surréaliste qui agit comme une analyse méta sur l’utilisation de ce procédé usée jusqu’ à la moelle dans toutes les productions sorties après le premier Matrix. L’univers cyberpunk si cher à la saga demeure toujours présente et agit dans la continuité du récit. De nouveaux personnages font leurs apparitions et proposent un passage de pouvoir à une autre génération (le personnage de Bugs, excellente Jessica Henwick, en est le parfait exemple) alors que d’autres sont réinventés pour les besoins de l’histoire. La grande force de ce Resurrections réside aussi dans son scénario aux abords simplistes mais qui se révèle être complexe dans les thèmes sous jacents abordés. On est vraiment dans un film estampillé Matrix.
Resurrection
Au final, même si vous êtes préparés pour ce Matrix Revolutions, vous ne vous attendrez pas à un film pareil. D’où le fait que ce Matrix pourrait être une grosse déception pour beaucoup. On est loin de la première trilogie et je dis tant mieux. Le film se démarque par son originalité, sa façon déconcertante et cynique de jouer avec ses propres codes pour les bousculer et se réinventer, la cohérence de son univers et surtout ce message universelle qu’il fait passer avec son magnifique final. Le sentiment le plus vieux du monde est aussi le plus important : l’amour. Il confirme que l’essence et la force de son univers est bien celui là.
Sobre,Dense, complexe , Matrix Ressurections est un film qui mérite plusieurs visions pour être décortiqué, étudié et compris tout comme la première trilogie. Un film qui a le mérite de proposer autre chose que les blockbusters de ces dix dernières années (au risque de dérouter un public avide de films de super héros) et fait office d’anomalie tout comme l’élu dans la matrice. Hallucinant et jouissif
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