Repoussé depuis des mois à cause de la pandémie, No time to Die, le dernier James Bond est enfin arrivée. Et quel film !!!  Sam Mendes cède sa place de réalisateur au génial Cari Fukunaga (La saison 1 de True Detective, Beasts of no Nation). No time to Die arrive avec un cachet d’épisode ultime et dernier baroud d’honneur pour Craig qui incarne pour la dernière fois le célèbre agent secret 007.

Magnifique dernier épisode

Dès la séquence d’introduction en forme de flashback, on sent qu’on s’éloigne des territoires empruntés par la célêbre saga pour nous offrir quelque chose de plus personnelle, comme l’avait si bien fait Casino Royale. Suite directe de Spectre, On assiste à l’une des séquences post génériques les plus intenses jamais orchestrée dans la saga. Dotée d’un enjeu personnel qui touche directement ce cher 007, on se demande si le film arrivera à tenir sur 2h40 avec une entrée en matière aussi haletante et c’est un pari reussi. Malgré quelques baisses de regime en cours de route, Fukunaga arrive à emmener son film de main de maître. Proposant une maitrise totale de la mise en scène que ce soit dans les scènes d’actions et celles plus intimistes, Fukunaga emmène un nouveau souffle à la saga en nous proposant un scénario intelligent (qui fera polémique auprès des fans invétérés de 007) mais developpant ces personnages comme il faut. L’exemple concret est le personnage de Madeleine Swann. Malmenée dans SPECTRE, elle retrouve ses lettres de noblesse. En état, cette aventure est beaucoup plus la sienne que celle de Bond. Emouvante et déchirante, elle devient l’une des James Bond girl les mieux développés depuis Vesper Lynd. Mais elle n’est pas la seule, en une séquence (beaucoup trop courte), Paloma (incarnée par la géniale Ana de Armas) vole entièrement la vedette à Craig. Une agent débutante qui est beaucoup plus dangereuse qu’elle en a l’air. Magnifique séquence qui demeure un des points fort du film. On notera aussi des clins d’oeil à tout un panthéon de la saga avec des easter eggs pour les die hard fans de Bond.  Hans Zimmer, qui officie en tant que compositeur pour la première fois sur un James Bond, propose une partition qui rends hommage aux grands thèmes de la saga. Elle apporte de la fraicheur tout en conservant l’ADN des bandes sonores de James Barry.

Ombres au tableau

Malheureusement tout n’est pas rose. Le gros point faible demeure le méchant Lyutsifer Safin. Malgré une perfomance habitée par Rami Malek, Safin reste un méchant sous développé dont les motivations sont pas asses claires. Il est handicappé par le trop peu de temps qui lui est accordé alors qu’il crêve l’écran à chaque apparition. Gros handicap de SPECTRE, le traitement accordé à la célèbre organisation demeure toujours caricatural. Je ne spoilerai rien mais le sort réservé au groupuscule et à Blofeld, le leader incarné par Christophe Waltz fera grincer les dents de beaucoup. On notera aussi une baisse de régime en milieu de film (même si elle ne dure pas longtemps) mais ratrappé par un final grandiose, viscerale et émouvant.

Verdict

Au final, malgré des défauts, No time to Die demeure un dernier épisode convaincant et surprenant qui boucle l’ère Craig. On peut dire (malgré deux films ratés) que cette période est celle qui aura emmené le côté humain du plus célèbre agent secret de sa majesté. On pourra contester certains choix mais ce qui est indéniable c’est que l’héritage laissé par les 5 films de cette arc Bondien ne seront pas oubliés de sitôt. Ce dernier épisode fait beaucoup référence à un autre Bond qui avait fait parler de lui à l’epoque : Au service de sa majesté. Il avait lui aussi proposé quelque chose d’inédit au personnage. No time to Die ne plaira définitivement pas à tout le monde mais ne laissera personne indifférent avec son éxécution en forme de chant du cygne pour l’un des personnages les plus emblématiques de la pop culture. Il demeure un divertissement de haute volée qui mérite d’être vu sur grand écran. Avec la reouverture des salles, c’est le film qui mérite toute votre attention.

8/10

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