The Witcher est une oeuvre qu’on ne présente plus et qui a connu un essor depuis quelques années avec la sortie du 3ème volet de l’adaptation vidéoludique des aventures de Geralt. Andrezj Sapkowski, un auteur polonais,  débuta l’écriture de la série de bouquins racontant les histoires de Geralt de Riv dans les années 80. La saga ne connut pas le succès escompté et il fut approché par la société CD Project qui décida de lui acheter les droits pour en faire une adaptation en jeu vidéo de son univers. Commence alors le début d’une notoriété pour la saga Witcher qui a connu 3 aventures en jeux video (dont le fameux Witcher 3 : Wild Hunt qu’on ne présente plus), un regain d’intérêt pour les bouquins, qui ont été traduits en plusieurs langues depuis,et la série Netflix avec Henry Cavill. Fière du succès de son adaptation en série, Netflix décide de nous offrir un spin off en forme de film d’animation :  Nightmare of the Wolf, histoire de nous faire patienter pour la saison 2 de sa pièce maitresse qui arrive le 17 Décembre.

Prequelle interessante

Nightmare fait office d’amuse gueule pour les fans les plus impatients et nous propose une prequelle qui nous présente le personnage de Vesemir. Pour ceux qui ont jouer ou lu les bouquins, Vesemir est le mentor de Geralt. Son acolyte mais aussi son instructeur vers lequel il se tourne à chaque fois qu’il est dans le pétrin. Agissant comme une sorte d‘origin story, Nightmare of the Wolf nous introduit le personnage à la fleur de l’age et au sommet de son talent alors qu’il s’occupe d’une étrange créature qui a massacré une famille et semble avoir le pouvoir de convoquer des démons et autres joyeusetés. A travers cette entrée en matière musclée, on découvrira comment il en est arrivé là et surtout pour la première fois dans la saga (tous supports confondus) on nous montre comment sont crées les ensorceleurs (Witchers).

Action Virtuose

Disons le d’emblée, la patte graphique de Nightmare fait mouche dès les premières minutes. Le studio Mir, déjà responsable de l’excellent DOTA mais aussi Legend of Korra, nous en mets plein la vue avec des séquences d’actions de toute beauté. Bercé par une animation virtuose et un sens de la mise en scène viscérale, on est happé par les combats surhumains entre Vesemir et ses ennemis démoniaques. Cette maitrise de l’animation 2D renvoie beaucoup aux mangas à la Vampire Hunter D de Kawajiri mais aussi au Castlevania de Netflix (qui demeure pour moi le chef d’oeuvre du genre). De ce côté, pas de souci, les fans de la saga Witcher en auront pour leur argent car Nightmare of the Wolf livre des séquences épiques et un final déchirant qui renvoi au Blade 2 de Guillermo Del Toro.

Scénario pauvre

Mais le gros point faible de l’entreprise demeure son histoire. Le format long métrage ne s’adapte pas trop avec la structure narrative. En état, on sent que l’histoire est précipité et ne raconte pas grand chose. Certes on a un apercu de l’origine des Witcher mais ça reste la partie la plus interessante de l’entreprise car le fil narratif principal demeure assez pauvre pour qu’on s’y attarde. Vesemir n’a pas droit à un developpement comme il faut et les personnages secondaires sont vite expédiés au profit de l’action. Une mini série de 6 épisodes aurait été mieux adapté pour raconter cette histoire avec le développement nécessaire.

Verdict

En état, malgré des faiblesses scénaristiques, Nightmare of the Wolf demeure une sympathique incursion dans l’univers Witcher. Doté de scènes d’action époustouflantes, il devrait nous faire patienter jusqu’à la deuxième saison de la série. Si vous ètes abstraction de la pauvreté de l’histoire, vous passerez quand même un bon moment avec Vesemir.

6/10 

The Witcher : Nightmare of the Wolf est disponible sur Netflix 

 

[class^="wpforms-"]
[class^="wpforms-"]