Vendu à travers une bande annonce alléchante, une prise d’otage aerienne tourne au bain de sang avec la présence d’une créature au sein des passagers. Une idée digne de Snakes on a plane me dirait vous. Au final pas vraiment car Blood Red Sky a quand même une carte à jouer qui s’avère être l’un des véritable atout du film : Le combat d’une mère pour protéger sa progéniture. Sur papier, le pitch de base ressemble à un DTV des années 90 mais Blood Red sky est assez efficace dans ce qu’il propose. Production anglo/ allemande avec un quasi inconnu aux manettes, Peter Thorwarth , la nouvelle production Netflix a un atout indiscutable parsemés de défauts apparents que j’essaierai de résumer dans les lignes qui suivent.
Maman Lionne
Pour la petite histoire, on suit les aventures d’une maman et son fils qui embarquent pour un vol qui doit les emmener à New York. La mère semble atteinte d’une étrange maladie et doit retrouver un mèdecin pour lui offrir un traitement approprié. Mais leur vol est pris en otage par un groupuscule terroriste. Alors qu’ils essaient de s’échapper, la maman est abattu mais elle se révèle être beaucoup plus que ce qu’elle semble être. Commence alors un jeu du chat et de la souris dont l’issue est la survie de son fils. Comme dit plus haut, la véritable force du film reste cette histoire de cette mère prête à tout pour protéger son fils et qui atteint son summum grâce à la performance de Peri Baumeister (La série The Last Kingdom). Elle excelle dans ce rôle de créature féminine qui lutte pour empêcher que le mal qui la ronge prenne le dessus sur son humanité et en même temps, essaie de sauver son fils des griffes des terroristes. Elle apporte une certaine émotion à ce personnage telle une lionne dangereuse. Sa transformation en tant que démon de la nuit est assez bien emmené avec une performance qui oscille entre férocité, émotion et faiblesse. La bataille entre humanité et bestialité se ressent dans son interprétation qui fait beaucoup penser à une Noomi Rapace et demeure l’atout principal du film. On notera aussi l’effacité de certaines scènes assez gore avec des idées classiques qui fonctionnent comme il le faut , pour instaurer une ambiance de tension et de suspense alors que l’issue finale, même si elle est hautement prévisible, apporte son lot d’émotion.
Terrorisme Bancal
Mais malheureusement, Blood Red Sky comporte des défauts apparents. Mis à part le personnage de la maman, personne n’a droit à un semblant de developpement. Le but de l’attaque terroriste n’est jamais expliqué. Mis à part le sadique de service, les membres de ce groupuscule sont tous quelconque. L’un des personnages attachants du film n’a, malheuresement, droit qu’a un arc narratif basique avant de faire office de sidekick de service malgré lui. Pour finir, le gosse n’arrive jamais à être attachant mais se révèle beaucoup plus enervant qu’autre chose. On soulignera que, malgré le back story sur la maladie de la mère, on aura pas vraiment de détails sur les origines de ce mal alors qu’il y avait matière à développer. On abordera aussi certaines séquences assez quelconque ou des clichés archi vus prennent le dessus sur des idées interessantes mais jamais exploités à fond. Ce qui donnant à l’entreprise une identité quelconque.
Verdict
Au final, Blood Red Sky demeure quand même une bonne petite série B, qui n’atteint pas les sommets du genre mais qui arrive à nous faire passer un bon moment. Il comporte des séquences assez ingénieuse mais ternis par une mise en scène quelconque tout en ne proposant rien de nouveau. La performance de Peri Baumeister mérite quand même le détour et aurait pu nous offrir une vision assez ingénieuse du vampirisme. La force du long métrage réside dans la lutte de cette mère contre elle même mais malheureusement pas assez exploité car en voulant être plus un actionner à la Air force one, elle perds la force de ses premières 30 minutes. Dommage car s’il avait continué sur cette lancée, Blood Red Sky aurait pu prétendre à figurer parmi les sommets du genre.
7/10
Blood Red Sky est dispo sur Netflix