Et on repart !!! Après avoir été largement déçu par la première partie de l’anthologie Fear street , adaptation des romans de RL Stine, j’aborde cette deuxième partie avec beaucoup de méfiances et de doutes. Aprés nous avoir servi un premier volet se passant dans les années 90, Fear Street Partie 2 nous envoie dans le passé, spécifiquement 1978. Cette deuxiéme partie débute exactement où la première s’était terminé. Arrivés chez CJ Berman, la seule à avoir affronter Sarah Fier et s’en être sortie, Deena et son frère la supplie de les raconter son aventure afin qu’ils puissent mettre fin une fois pour toute aux agissements de la sorcière et libérée Sam de l’emprise de cette dernière. CJ les raconte alors sa mésaventure en 1978 lors du camp Nightwing.
Cette fois-ci il est évident que l’influence majeure de ce deuxième volet est la saga Vendredi 13 et son tueur increvable Jason. Même si la formule reste la mème que 1994, 1978 ne contient pas autant de gimmick cher au lobby dont j’ai déjà parlé dans ma critique du premier volet. On est plus proche d’un petit film d’horreur lambda des années 70 mais ça demeure toujours aussi couillon et inoffensif. En essayant de mettre l’emphase sur le Slasher des années 70, Fear street esssaie de faire du copier coller en ne proposant rien d’original. Maladroite dans son éxécution et surtout dôté des lignes de dialogues aussi ridicules qu’involontairement comique, 1978 manque cruellement de panache et ça se ressent dans tous les recoins du film.
Tout Slasher qui se respecte devrait avoir un croquemitaine digne de ce nom. Halloween a Michael Myers, Vendredi 13 a Jason, Scream a Ghostface, Jeeper creepers a son Creeper. En essayant de jouer dans la cour des grands, 1978 n’arrive jamais à la hauteur de ses modèles et ce n’est pas son croquemitaine du pauvre qui va en dire le contraire. Largement sous utilisé, il ne dispose d’aucun attribut particulier et toutes ses apparitions sont prévisibles. En utilisant ce dernier pour éxécuter des mineurs, ses séquences tombent dans un ridicule pas possible alors qu’ils auraient du provoquer un choc ou un sentiment de malaise auprès du spectateur. Certes les références, même s’ils ne frolent pas l’overdose comme dans le premier, sont toujours forcés et ne servent jamais le scénario qui part dans tous les sens (il n’y a qu’à voir une séquence rendant hommage à Shining : ridicule). Certaines pistes narratives ne sont même pas expliqués et semblent avoir été mis là uniquement par souci d’esthetisme (le coeur dans la caverne).
Reste des interprètes assez investis dans leur rôles (surtout Sadie Sink, la petite rebelle de Stranger Things) mais peinent à rendre cohérent leurs personnages derrière des lignes de dialogues écrites avec les pieds. On sent qu’il y a du potentiel pour en faire un univers interessant mais malheureusement l’éxécution générique de l’entreprise n’arrivent jamais à atteindre une cohérence.
Même s’il est mieux que la première partie, Fear Street Partie 2 reste toujours une production bancale qui essaie de surfer sur la mode des revivals des films des années 80 mais pétri par une éxécution bordélique. Son plus grand défaut c’est d’essayer de se hisser au niveau de ses prédecesseurs mais tombe dans le piège de la production forcée sans aucune sincérité. Dommage car l’univers originale mérite beaucoup mieux. On verra bien pour la dernière partie qui sort Vendredi et qui se passerait dans les années 1666. Serait ce le dernière chance pour une oeuvre qui est déjà une catastrophe.
4/10
Fear Street est disponible sur Netflix.